• Allez hop, deuxième partie :D


    Pourtant, ce fut presque naturellement que je posai la main sur la poignée, avant de me raviser et de faire ce que font les Moldus – frapper à la porte.

    Le jour pointait, et, comme je m'y attendais, un homme d'un âge déjà avancé vint m'ouvrir. Son regard azur exprimait la surprise, et la curiosité. « Il ne me reconnaît pas, pensais-je. Il est étonné de trouver une personne telle que moi devant sa porte, si tôt qui plus est, mais il juge impossible le fait que je sois revenue. »

    Et pourtant, je dus reconnaître que je m'étais trompée. Le regard de l'homme aux cheveux grisonnants s'éclaira soudain, et je vis l'émotion s'emparer de lui. Tremblante, je lui saisis la main. Les mots me manquaient. Neuf ans d'absence, c'était trop. Je vis dans ses yeux les souffrances qu'il avait vécues, quotidiennement, ces neuf dernières années. J'étais impardonnable... Mais je voyais la joie effacer peu à peu toute cette attente désespérée.

    « Pardonne-moi, Papa... »

    En guise de réponse, il m'enlaça et passa sa main dans mes cheveux. J'étais redevenue la petite fille cherchant son réconfort dans l'étreinte paternelle que j'avais été, tant d'années auparavant. Il me fit entrer. Rien n'avait changé. Je me sentis soudain coupable, coupable d'avoir pu partir ainsi, sur une décision aussi irresponsable qu'irréfléchie. Mais, alors que j'ouvrais la bouche et m'apprêtais à m'expliquer, mon père m'interrompit d'un geste de la main, et me dit :

    « Je pense qu'il vaut mieux ne pas parler de tout ce qu'il s'est passé. Dis-moi simplement...

    Il hésita, l'air soudain incertain. Je l'encourageai avec un sourire.

    -...Combien de temps comptes-tu rester ?

    Je me mordis la lèvre, embêtée de ne pas savoir comment lui donner une réponse sans l'effrayer.

    -Je... hem... disons qu'il me faut rester le temps que les choses se calment, dehors.

    -Je ne veux pas savoir ce que tu as fait... mais dis-moi au moins... est-ce vraiment grave ?

    Là encore, je me retrouvais bloquée. Je ne voulais pas lui mentir... Je décidai donc de lui de ne pas cacher mon jeu, et de lui parler franchement.

    -Je ne me fais pas d'illusions. S'ils me trouvent, ils me tueront !

    Je ne voulais pas lui faire de peine, ou lui causer de l'inquiétude. Je dus reconnaître mon échec.

    -Je craque. Qu'as-tu fait de si terrible ?! Qui se cache derrière ce « ils » ?!

    Alors, j'entrepris de tout lui raconter. Pour qu'il comprenne, il fallait qu'il sache ce qui s'est passé. Pas en intégralité, bien sûr, mais l'essentiel.

    -Comment dire... Ou plutôt, par où dois-je commencer ?

    -Par ce que tu juges important... Je te laisse réfléchir. Prends ton temps.

    -Tu te souviens du jour où j'ai reçu ma lettre ?

    -Comment l'oublier ?

    -Certes, certes... Ce que je ne t'ai jamais dit, c'est qu'après, je suis allée dans le grenier, pour réfléchir. Étonnamment, fouiller m'a toujours déstressée. J'ai farfouillé dans des vieilles boîtes, de vieux cartons, sans but apparent. Maintenant, je pense que je cherchais une preuve que je n'étais pas la seule sorcière de la famille, qu'avant moi, même très longtemps avant, quelqu'un d'autre était allé à Poudlard. Et j'ai trouvé, dans la boîte la mieux cachée et la plus poussiéreuse du grenier... Je n'y crus pas, tout d'abord. Un carnet, des rouleaux de parchemin, un petit chaudron, et... une clé. Une petite clé dorée. Sur la première page du carnet, un nom, et une date. « Prima Luce, 1835 » Cela te parle ?


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  • Perdue au milieu de la foule, dans cet océan de visages, de noms, de vies... Qui suis-je ? Nemo sum. Assise sur les marches, je regarde, j'observe les gens passer, et le temps s'écouler... Simple spectatrice de ce monde qui tourne sans moi et malgré moi. Noyée au milieu de tous, je prends conscience de toute cette vie autour de moi, de toutes ces personnes qui ne remarquent pas mon observation. Je sens le monde s'agiter  autour de moi, la Terre tourner en m'entraînant dans sa valse, le temps avancer en nous tirant vers l'avenir. J'observe le monde, je le regarde avec compassion, amusement, et pitié. Je vois ces vies s'agiter, et je n'ai qu'une envie, leur demander de s'arrêter, de cesser de s'inquiéter, de s'activer inutilement, de se soucier de choses superflues et inutiles. Faire une pause, prendre du recul. Voir la beauté de la vie. S'assoir sur des marches et attendre, là, simplement, sans agir...


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  • Je ne pense pas suivre de découpage précis dans mes parties, ce n'est qu'une question de longueur. Peut-être pour le chapitre 1, que j'écrirai "en direct" ;) Ainsi... Bienvenue dans mon monde, et bonne lecture !

     

    Prologue

    19 ans auparavant...

     

    La pluie tombait à verse, m'aveuglait, me bloquant presque dans ma course. Combien de fois n'ai-je pas manqué de glisser, sur le trottoir humide de quelque grande ville, ou dans la boue, sur le chemin terreux d'un village oublié ? Combien de fois n'ai-je pas voulu interrompre ma course effrénée, renoncer, abandonner le combat contre le destin injuste qui m'attendait ? Non, cela m'était impossible. La volonté de vivre était plus forte. Je m'étais sortie de cet enfer, je ne pouvais pas fléchir alors que j'avais ouvert la voie à une vie pleine de possibilités ! Je luttais, désespérément. Transplanant de ville en ville, de pays en pays, courant à travers les forêts et les champs. Il me fallait effacer ma trace. Lord Voldemort était puissant, mais à ce moment-là, je me sentais capable d'affronter toute force, aussi maléfique qu'elle soit. Mais, je ne voulais, je ne veux pas combattre le feu par le feu. D'un coup sec, sur un soudain coup de tête (mais ne l'aurais-je pas, au fond de moi, prémédité?) je brisai ma baguette en deux. Puis transplanai une dernière fois, visualisant un endroit où j'avais une infime conviction que le Seigneur des Ténèbres ne saurait m'y retrouver. Ce village, mon village. Cette partie de moi que tous ignoraient. Mon enfance moldue... Cet endroit, j'avais mis des années à l'effacer de mon histoire. Voilà qu'en l'espace d'une seconde, je foulais de nouveau ce sol familier. L'émotion me saisit, j'en eus d'abord honte, comme un réflexe ; après avoir servi Lord Voldemort, une certaine appréhension vis-à-vis des sentiments persistait. Mais je ne servais plus Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et m'effondrai sur la place en terre battue de ce village de campagne. Je laissais les larmes couler à flots ; pourquoi me serais-je cachée ? Je n'avais plus peur, j'étais en confiance... Je jetai un bref coup d’œil autour de moi : rien n'avait changé. Les petites maisons à colombages étaient les mêmes, la petite église en bois n'avait pas bougé, l'étroite maison à côté de l'église était toujours là. Je m'avançai d'un pas tremblant vers cette habitation, mon asile. J'hésitai devant la porte. Tant de temps avait passé, tant d’événements dans ma vie, et pourtant, jamais je ne m'étais sentie plus chez moi qu'en cet instant. Cependant, il se pouvait fort bien que les Moldus habitant ici ne m'acceptent pas ! Qui sait, ils pourraient très bien ressortir un bûcher, et j'aurais eu l'air fin, s'il m'avait fallu brûler sans que je ne puisse rien y faire, alors que je venais de renoncer à la magie.


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  • J'ai dit que j'allais mettre sur ce blog mes "histoires"... Une petite précision s'impose, non ?

    J'ai, tout d'abord, à publier mon "projet". Une fanfiction, écrite à mes heures perdues lors des heures d'étude... Une fanfiction de cet univers connu (mais pas toujours apprécié de tous), Harry Potter. Cette saga de J.K. Rowling a bercé mon enfance et continue de marquer mon adolescence... Il y a un mois de cela, j'ai recommencé une histoire. Nouveau personnage, nouvelle situation... Encouragée, j'ai fini le prologue, et vais commencer le premier chapitre. Je vous propose de partager cette nouvelle aventure avec moi, de donner vos avis, critiques... Afin de continuer à faire vivre le monde Potterien !


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  • Vous voici sur mon blog "Nulla dies sine linea"

    Plus qu'un concept, un mode de vie. Tel l'écrivain qui ne doit jamais cesser d'écrire, nous écrivons nos vies, jour après jour, ligne après ligne... Pourquoi ce blog, me direz-vous ? Avant tout car j'ai besoin de m'exprimer, de hurler "J'EXISTE !". Quel va en être le contenu ? Bonne question ... Que ça soit des histoires, des articles parlant de tout et de n'importe quoi, mais surtout de n'importe quoi, ou même des critiques... Tout ce qui peut être écrit le sera. Comme sur la page presque blanche de ma vie. Continuer d'avancer, d'exister, de VIVRE !

    Qui suis-je ? Personne. Nemo, en latin. Un pseudo, un diminutif, un surnom. Une histoire à vivre, une vie à écrire. Je vous convie dans ce monde où je vis. Je vous invite dans mon histoire... Pourrez-vous l'écrire avec moi ?


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